Na Kozonga
Jupiter & Okwess
Suite à ses nombreux concerts dans le monde entier, Jupiter n’avait qu’une envie, rentrer au pays de ses ancêtres, le Congo, d’où il tire depuis toujours son inspiration. Coincé à Paris durant le confinement, suite à la fermeture des frontières, il produit une ode au retour en Afrique, intitulée « Na Kozonga », qui signifie « je rentre ». Il revient sur différents mythes africains, à l’instar de Mami Wata, encore aujourd’hui présents au-delà des frontières, de l’Afrique de l’Ouest à l’Amérique du Sud, en passant par les Caraïbes. Un projet particulièrement émouvant, puisque dans le clip « Na Kozonga », le père de Jupiter, Tata Bokondji, apparaît pour la dernière fois en compagnie de son fils, avant son décès, lorsque l’artiste se trouvait encore à Paris.
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Sound God Fest Reloaded
Runtown
Pour ce nouvel album, le chanteur nigérian réunit de nombreux artistes africains, à l’instar du Ghanéen DarkoVibes, des Nigérians Bella Shmurda, Minz et Made Kuti ou encore des Sud-Africains Emtee, Rowlene et Gemini Major. Sur des sonorités R&B, Runtown expose différents aspects de sa personnalité, assumant son romantisme dans « Tell Me What You Want » tout en se déclarant « sex symbol » dans le titre lubrique « Fuck Eh Up ».
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Bring Backs
Alfa Mist
Avec ce nouveau projet, le musicien revisite sa jeunesse en mettant à l’honneur Newham, son quartier natal, situé dans l’est de Londres. On y trouve une diversité de genres musicaux, notamment du grime ainsi que du hip-hop. Il définit son nouveau projet comme un moyen d’explorer son éducation musicale. Ce multi-instrumentiste semble également nostalgique, se remémorant son passé de batteur, dans les rues de Londres. Jazz et hip-hop y forment une parfaite harmonie, teintée de mélancolie.
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Kôrôlén
Toumani Diabaté
Toumani Diabaté s’associe au London Symphony Orchestra pour un projet inédit, mêlant somptueusement kora et musique classique. « Kôrôlén » signifie « ancestral » en langue mandingue. Ce terme est donc à l’image de cet album, réunissant de manière exquise d’anciennes mélodies chères aux djeli (griots), ainsi que des arrangements conçus pour orchestre symphonique occidental. Le géant malien et le chef d’orchestre Clark Rundell ont pu explorer ensemble mille facettes de cette symbiose musicale, sur la scène du Barbican Center de Londres où ce concert a été donné et enregistré en 2008. Toumani Diabaté souhaite donc que l’on change de regard sur la musique malienne : « Notre musique est plus ancienne que Bach. »
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M’berra
M’berra Ensemble
Le M’berra Ensemble est une communauté de musiciens arabes et touaregs portant le même nom que leur camp de réfugiés, à la frontière du Mali, accueillant environ 50 000 personnes. La musique y constitue un outil de solidarité, visant à restaurer la dignité de ces musiciens, tout en préservant leur identité. Ce projet permet également de soutenir les projets humanitaires d’Intersos, organisation italienne d’aide humanitaire, travaillant dans le monde entier afin d’aider les victimes de conflits armés. Pour cette collaboration, le producteur électro italien Khalab a ainsi été accompagné par l’ethnologue Barbara Fiore, afin de mieux saisir les traditions touaregs. Véritable pont entre le passé et le présent, l’édition vinyle de cet album est accompagnée par les photos des musiciens du camp de M’berra, prises par le photographe français Jean-Marc Caimi.
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The Sounds of Afrotonica
Blue Lab Beats
Constitué par le multi-instrumentiste Mr DM ainsi que le producteur NK-OK, le duo combine groove, jazz et funk. Blue Lab Beats s’inspire considérablement des pionniers du hip-hop mais aussi de la diversité musicale des diasporas africaines, à l’image du Londres multiculturel d’aujourd’hui. NK-OK explique ainsi : « L’essentiel de notre musique est instrumentale, pour nous ça la rend accessible. » Il ajoute : « Nous avons grandi en écoutant tout ce qui nous tombait sous la main : de la soul, au funk en passant par le jazz, l’afrobeat, le highlife, le grime. Nos parents jouaient en permanence toutes ces musiques chez nous ; c’est une partie importante de la culture londonienne. Nous avons souhaité mettre cette âme et cette énergie dans nos sorties. » Malgré la diversité considérable des genres musicaux présents dans leur nouvel album, Blue Lab Beats tient à merveille un fil conducteur, du jazz de « Sweet Shop » à l’électro d’ « Out of the Ruins », en passant par le hip-hop afro de « Soul Makosa ».
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Young, Broke & Fabulous
Jaymie Silk
Le producteur et DJ franco-canadien consacre son nouveau projet, Young, Broke & Fabulous, signifiant « Jeunes, pauvres et fabuleux », à l’optimisme. Très colorée, sa pochette d’album renvoie à un message d’espoir destiné à la jeunesse qui fait partie des principales victimes de cette crise sanitaire. Ce condensé de house à la sauce French Touch, de funk et de reggaeton nous transporte vers un univers joyeux, contrastant avec l’actualité tragique, entre précarité et suicides. Jaymie Silk nous rappelle donc à quel point il est encore possible, malgré tout, d’être « pauvres et fabuleux ».
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